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« Escrocs » ou « Société Civile » : Le choix de l’UIT

Publié le 29 octobre 2002 - Sharon Courtoux

Par Jean-Louis FULLSACK, Ancien Expert principal UIT (1978 - 1998)

La chronique des sociétés du secteur des télécommunications recoupe traditionnellement celle du secteur économique pour le meilleur et parfois -hélas- pour le pire. Ainsi se sont succédé pendant des décennies les bonnes nouvelles du développement des réseaux et de l’expansion des services pour aboutir à cette immense toile des télécommunications mondiales. Cette relative harmonie - relative, car elle a généré ou failli à supprimer les inégalités dans cette évolution entre pays industrialisés et pays dits en développement - a prévalu tant que les télécommunications ont été considérées conformément à leur nature comme des SERVICES par ce qu’on appelait alors la communauté internationale. Mieux, les Etats ayant généralement assumé leur rôle d’incitateur, ces services ont été compris par les communautés nationales, régionales voire mondiales (cf le rôle joué alors par l’UIT) comme une des composantes du « Service Public ».

L’avènement de l’ultra-libéralisme sous Reagan et son érection comme système de pensée unique par les institutions de Bretton Woods sous la pression des USA soutenue par le Royaume-Uni de Thatcher, a vite fait de tordre le cou à cette harmonie, et à ses principes porteurs -les services publics- obstacles irréductibles au déploiement libre du « marché » et à l’affirmation de ses « règles » comme principes de gestion économique universels. Le démantèlement systématique des services publics de télécommunications par la déréglementation imposée sinon acceptée a été la conséquence inéluctable de cette idéologie et de son expression : la pensée unique ultra-libérale. Les concepts qui la soutiennent ont changé le « paradigme » des télécommunications désormais proclamées MARCHANDISE avec la pression conjointe de l’OMC et - hélas - l’approbation voire la connivence de l’UIT.

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