Survie

Le traître

rédigé le 15 octobre 2023 (mis en ligne le 22 février 2024) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Jeune Afrique (05/10/2023) apporte quelques précisions concernant l’opération militaire française avortée pour rétablir le président nigérien Mohamed Bazoum après le putsch. « Selon nos informations, le président français avait, dès le 26 juillet, donné depuis Nouméa son feu vert à une intervention commando des forces spéciales basées au Niger, ordre retransmis à la base 101 de Niamey par le général Bruno Baratz, commandant de l’opération Barkhane à N’Djamena. Un détachement français a aussitôt quitté la base pour se prépositionner au niveau de l’hôtel Radisson, boulevard de la République, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. (…) C’est alors qu’entre en scène un homme dont le rôle, dix semaines après le putsch, apparaît de plus en plus trouble (…) : Mahamadou Issoufou. Averti des préparatifs d’une contre-attaque, l’ancien président (...) appelle son successeur pour, aux dires de ce dernier, le supplier de s’opposer à toute intervention militaire au moment précis où il est en train de négocier la reddition des putschistes. Mohamed Bazoum (...) cède aux injonctions d’Issoufou qu’il considérait alors encore comme son “frère”. Au téléphone, il explique à Emmanuel Macron son refus de faire couler le sang d’un seul Nigérien, fut-il putschiste. » Et l’opération française est annulée. Ironie de l’histoire, Macron n’avait cessé jusque là de vanter les mérites d’Issoufou, un « exemple de démocratie » à ses yeux...

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