Le 23 octobre 2019, les Amis de la Terre France, Survie, et quatre associations ougandaises ont saisi le Tribunal de Grande Instance de Nanterre afin d’assigner en justice Total pour ses activités en Ouganda. De longs mois d’enquête de terrain montrent en effet que ce méga-projet pétrolier engendre des atteintes et risques d’atteintes graves aux droits humains de dizaines de milliers de personnes, et menace un parc naturel au cœur de la région des Grands Lacs.
Il s’agit de la toute première action en justice sur le fondement de la loi sur le devoir de vigilance.
Deux membres des communautés affectées, Fred Mwesigwa et Jelousy Mugisha, viennent en France pour témoigner au tribunal de la privation de leurs terres et des intimidations qu’ils ont subies.
RDV à 10h30 pour le point presse qui sera organisé avant l’entrée au tribunal, en présence également des représentants des Amis de la Terre et Survie et de leurs avocats.
Cette audience étant publique, si vous le souhaitez, vous pouvez y assister (fin de l’audience estimée vers 13h). La capacité de la salle étant limitée, merci de nous confirmer votre venue.
– Fred Mwesigwa et Jelousy Mugisha sont disponibles pour des interviews après l’audience.
– Juliette Renaud (Chargée de campagne régulation des multinationales aux Amis de la Terre France) ainsi que Thomas Bart (militant de Survie qui a coordonné l’enquête sur place) sont disponibles pour des interviews, ainsi que pour toute question dans les jours précédant l’audience.
Fred Mwesigwa est agriculteur. Il fait partie des personnes impactées par les premières expropriations liées au projet Tilenga de Total en Ouganda. Depuis mai 2017, il a subi de nombreuses menaces et pressions pour ne plus utiliser ses terres et pour signer l’accord de cession volontaire de ses terres à Total. Il n’a toujours pas reçu de compensation à ce jour.
Jelousy Mugisha est un pasteur et leader des communautés affectées par le projet Tilenga de Total. Il est l’une des dernières personnes à avoir quitté sa maison dans la future zone industrielle de Total, ce qu’il a dû faire du fait des menaces, et malgré le fait que Total ne lui ait toujours pas versé d’indemnisation pour cette maison.