Dans une tribune publiée dans Le Monde, l’association Survie, le Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR) et Ibuka France adressent au président Emmanuel Macron des demandes précises et concrètes pour faire enfin toute la transparence sur le rôle de Paris dans le génocide des Tutsi en 1994 : l’ouverture complète des archives (déclassification et autres freins), la publication de leur recensement, le droit de les copier et de les communiquer, la libération de la parole des militaires et fonctionnaires de l’époque...
« Que faut-il attendre de plus ? Depuis presque un quart de siècle, les révélations s’accumulent sur le rôle trouble de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Il ne doit plus désormais être question de « polémique », mais bien d’un travail de vérité, indispensable pour les rescapés, pour l’histoire et pour le débat public républicain sur le fonctionnement de nos institutions.
En 2015, la pression publique et médiatique poussa le président François Hollande à annoncer enfin la déclassification d’archives de l’Elysée. Hélas, ce « coup de com » n’a été accompagné que de l’ouverture de quelques dizaines de documents de la présidence –, mais pas les plus sensibles – et de déclassifications un peu plus consistantes – mais en catimini – de la part de Matignon, du ministère des affaires étrangères et de celui de la défense.
L’opacité demeure donc la règle, habillée de différents artifices juridiques et politiques brandis comme autant d’obstacles à la vérité. (...) »
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