A partir du 8 avril 1994, les autorités françaises ne font rien pour arrêter le génocide en cours et maintiennent leur soutien politique et militaire à ceux qui le commettent.
Le prétexte au génocide des Tutsi ne sera pas la réaction du bataillon FPR aux provocations des extrémistes, mais l’assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l’avion est abattu le 6 avril 1994, peu avant 20 h 30.
Dans la nuit du 6 au 7 avril, les responsables politiques hutu favorables aux accords d’Arusha sont tués et les Tutsi sont pris pour cibles sur plusieurs collines de Kigali. Le début du génocide est perçu immédiatement par les autorités françaises. L’ordre d’opération Amaryllis (opération d’évacuation des Français et des Européens) mentionne explicitement que la garde présidentielle procède, dans la capitale, depuis le 7 avril au matin, à « [l’] arrestation et [l’] élimination des opposants et des Tutsi ».