L’intervention militaire française (engagement dans la guerre par la conduite d’opérations au bénéfice de l’armée rwandaise en lutte contre le FPR et par la participation directe aux combats) n’enfreint pas seulement les accords d’assistance militaire. Elle est également contraire à l’accord de cessez-le-feu conclu le 29 mars 1991 à N’Sele entre le Rwanda et le FPR, et confirmé ultérieurement lors des négociations d’Arusha. Cet accord de cessez-le-feu exclut en effet la présence de troupes étrangères sur le sol rwandais. L’amiral Lanxade, à l’époque chef d’état-major particulier du président de la République, le fait remarquer à François Mitterrand dès le 22 avril 1991. Celui-ci ordonne pourtant que les troupes françaises restent au Rwanda jusqu’à la fin de l’année 1993 et y participent à plusieurs reprises à des opérations militaires contre le FPR.