L’engagement militaire direct aux côtés de l’armée rwandaise a lieu alors que les autorités françaises sont averties dès l’automne 1990 de la possibilité d’un génocide des Tutsi.
L’attaché de défense, le colonel Galinié, et l’ambassadeur Georges Martres ne sont pas les seuls à rendre compte du risque d’un génocide des Tusi. Le général Varret, alors chef de la mission militaire de coopération, en visite au Rwanda en décembre 1990, rapporte à la MIP « comment le colonel Rwagafilita lui avait expliqué la question tutsi : ils sont très peu nombreux, nous allons les liquider » (MIP, rapport, p. 276).