Survie

Rwanda : « Seul un accès aux fonds documentaires permettra à la justice d’éclaircir l’engagement de la France au côté des génocidaires »

Publié le 7 avril 2024

30 ans après les faits et 3 ans après la remise du "rapport Duclert" qui officialise pourtant les « responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda, les procédures judiciaires sont toujours au ralenti, voire au point mort. Dans une lettre ouverte au Président de la République, Survie, la LDH, la FIDH et le CPCR, principales parties civiles dans ces affaires judiciaires concernant l’implication de l’État français, plaident pour que les moyens soient donner aux juges de faire toute la lumière sur la complicité française a

"Trente ans. Une génération nous sépare du dernier génocide du XXe siècle et trois années depuis que la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi a remis son rapport. Les conclusions de ce travail ont paru implacables quant aux « responsabilités » et à la « faillite de la France ». Pourtant, de nombreuses questions restent en suspens. [...]"

"A l’occasion du débat parlementaire de novembre 2023 sur la politique africaine de la France, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna expliquait le besoin de « briser certains tabous » et de « regarder notre passé en face ». « Nous l’avons fait avec le Rwanda », ajoutait-elle justement. Mais peut-on réellement parler d’un tabou brisé quand la justice se heurte encore au mur du secret-défense et qu’aucune instruction n’a abouti à un procès dans les dossiers concernant le rôle de la France ?"

"Vous avez donné à des historien.ne.s la possibilité d’accéder à des documents qui sont toujours refusés à la justice. Comment l’accepter ?"

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