Survie

Quand Bolloré écrit à Survie pour la deuxième fois

Publié le 30 août 2010 - Survie

A la suite du droit de réponse demandé par l’entreprise Bolloré, que nous avons commenté, nous avons reçu par les mêmes voies un droit de réponse au commentaire du droit de réponse. Le voici.

Dans le cadre de la publication d’un droit de réponse que la société Bolloré a été contrainte de solliciter à la suite de la parution, le 7 juin 2010, la signature d’Odile Tobner,d’un éditorial intitulé « Bolloré désenclave l’Afrique », la rédaction a cru utile de publier un commentaire auquel la société Bolloré entend répondre.

L’objectif de la « note-commentaire » de SURVIE.org est de minimiser et amoindrir les termes du jugement rendu par la 17ème Chambre du Tribunal Correctionnel de Paris, le 6 mai 2010.

Pourtant, n’en déplaise aux détracteurs de la société Bolloré, ce jugement a bel et bien retenu le défaut d’enquête sérieuse de la part de journalistes de France Inter.

La société Bolloré entend rappeler les termes mêmes du jugement, extremement explicites. Le tribunal a relevé « que le journaliste a manqué aux exigences d’une enquête sérieuse qui aurait dû le conduire à vérifier ses sources ou recouper l’information purement verbale dont il disposait » ou encore que « les éléments dont les auteurs du reportage disposaient à cet égard sont insuffisants pour accréditer, surtout sous une forme aussi lapidaire et péremptoire les accusations, qui visent en l’espèce la société BOLLORE et Vincent Bolloré.

France Inter n’a pas fait appel de ce jugement, en acceptant les termes et les condamnations.

Le lecteur comprendra pourquoi, dans ces conditions, la société BOLLORE a finalement accepté de se désister des autres poursuites engagées contre France Inter qui a accepté les désistements.

Chacun est libre de lire comme il le veut une décision de justice ; il est évidence à laquelle il est difficile de tordre le cou : France Inter a perdu son procès contre Bolloré et Bolloré a obtenu du tribunal des dommages et intérêts sanctionnant les manquements des journalistes de France Inter.

Si « leçons de journalisme » il doit y avoir, celle-ci a été donné, sans conteste, par la 17ème Chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, dite Chambre de la presse, dont c’est la compétence.

Pour en finir avec cette guéguerre de commentaires, nous avons décidé de mettre en ligne sur notre site l’intégralité du jugement en cause.

Jugement Bolloré/ France Inter 6 mai 2010

Le public pourra juger si le triomphe de la société Bolloré est aussi éclatant qu’elle veut le faire croire.

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