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Chlordécone C’est un timide premier pas : le 29...

rédigé le 3 mars 2024 (mis en ligne le 5 mai 2024) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Chlordécone C’est un timide premier pas : le 29 février dernier, les députés ont voté à la quasi-unanimité la proposition de loi « visant à reconnaître la responsabilité de l’État et à indemniser les victimes du chlordécone » portée par le député socialiste de Guadeloupe Élie Califer (Mediapart, 1/03/24) - avec l’abstention notable de la droite et de la majorité… Le pesticide, classé « cancérogène possible » par l’OMS dès 1979 et utilisé aux Antilles jusqu’en 1993 grâce à des dérogations (voir Billets d’Afrique n°331), est aujourd’hui retrouvé dans l’organisme de 90% des Antillais.e.s, chez qui il est notamment à l’origine d’une explosion des cas de cancer de la prostate. Selon le texte adopté, la France « s’assigne pour objectif la dépollution des terres et des eaux contaminées par la molécule [ainsi que] l’indemnisation des victimes de cette contamination et de leurs territoires ». Si les collectifs locaux se félicitent de cette reconnaissance, elle ne va selon eux pas assez loin, comme le précise Laurence Maquiaba, membre du collectif Lyannaj pou dépoliyé Gwadloup  : « Nous ne pouvons pas considérer que l’État est seul responsable, les pollueurs doivent aussi être concernés » (Libération, 29/02/24). Seul un amendement, déposé par la députée écologiste Sandrine Rousseau, va dans ce sens, en prévoyant que « 15 % des profits des firmes qui ont fabriqué ces produits pesticides et fongicides servent à alimenter un fonds de réparation ».

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 335 - mars 2024
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