Deux mois après le coup d’État au Niger et alors qu’Emmanuel Macron a annoncé dimanche le retour de l’ambassadeur et le retrait à venir des 1500 militaires français présents dans ce pays, l’association Survie publie une note sur les intérêts stratégiques en jeu et sur l’ensemble des décisions prises à Paris en réaction à la contestation de la présence tricolore sur place. Cette synthèse, essentielle face au martèlement de contre-vérités auquel est soumis le débat public en France, démystifie le récit que tentent d’imposer l’Elysée et le gouvernement.
Cette note reprenant très largement un article de Raphaël Granvaud, militant de Survie, à paraître en espagnol dans la revue Viento sur n° 190, octobre 2023.
Comme au Mali et au Burkina Faso précédemment, la France récolte ce qu’elle a semé. L’échec de sa « guerre contre le terrorisme » et le paternalisme incurable des autorités françaises après des décennies de néocolonialisme impuni ont renforcé les mobilisations populaires contre la présence militaire française. Ils ont aussi contribué à légitimer les régimes issus des coups d’État militaires.