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Document 2 : Lettre du Général J.-P. Job relative aux missions du Lieutenant-Colonel Chollet, 9 décembre 1998

Publié le 2 avril 2014

La consigne mentionnée dans le premier document n’est pas respectée. Dans une lettre à la Mission d’information parlementaire (MIP), le général Job reconnaît que « du fait de sa fonction qui s’est prolongée de quatre mois à un an, le lieutenant-colonel Chollet, [commandant le DAMI] a été amené, dans la pratique, à assurer les fonctions annexes de conseiller du commandement des FAR [Forces armées rwandaises] dans le domaine de l’organisation et de l’emploi des forces ».

En clair : une « participation à des opérations militaires ». Le général Job ajoute qu’au départ de Chollet, «  Paris désignait dès avril [1992] un officier supérieur, le lieutenant-colonel Maurin, comme adjoint de l’attaché de défense chargé plus particulièrement de conseiller le CEM [chef d’état-major] des FAR ».

Lettre du Général J.-P. Job relative aux missions du Lieutenant-Colonel Chollet, 9 décembre 1998

Cette présence d’officiers français au plus haut niveau de l’état-major rwandais amène, en 1998, les députés à s’interroger : « Comment la France a-t-elle pu en février-mars 1993 en arriver à ce point d’engagement qui conduit certain militaire français à considérer qu’à travers la mission d’assistance opérationnelle qu’il mène, il dirige et commande indirectement une armée, en l’occurrence celle d’un Etat étranger ? » (MIP, rapport, p. 337).

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