Nous avions oublié de mentionner un intérêt du nouveau statut de la Polynésie française dans l’énumération de notre numéro de février (n° 122) : son entrée en vigueur a servi d’excuse à Gaston Flosse, président du POM (Pays d’outre-mer), avec la bénédiction de Jacques Chirac, pour dissoudre l’Assemblée territoriale afin d’échapper à une motion de défiance. Bien mal leur en a pris : Flosse est tombé de son trône suite aux élections territoriales post-dissolution, le 23 mai.
Cette contorsion constitutionnelle était sans précédent, même si le président par intérim du Vanuatu a tenté de faire de même en mai alors qu’une motion de censure déposée par l’opposition devait être examinée.
L’hôte de l’Élysée n’avait déjà rien pu faire pour son autre roitelet du Pacifique : Jacques Lafleur s’est fait détrôner en Nouvelle-Calédonie [1] par le tir du missile Didier Leroux, un beau-frère de Vincent Bolloré.
[1] Selon Mme Tasca, « bien que la Nouvelle- Calédonie ne soit pas [...] constitutionnellement définie comme telle, elle est bien également un pays d’outre-mer » (Revue française de droit constitutionnel, n° 46, 2001, p. 382).