Survie

La chiraquie tombe dans les POM

(mis en ligne le 1er juin 2004) - Pierre Caminade

Nous avions oublié de mentionner un
intérêt du nouveau statut de la Polynésie
française dans l’énumération de notre
numéro de février (n° 122) : son entrée
en vigueur a servi d’excuse à Gaston
Flosse, président du POM (Pays
d’outre-mer), avec la bénédiction de Jacques
Chirac,
pour
dissoudre
l’Assemblée territoriale afin d’échapper à
une motion de défiance. Bien mal leur en
a pris : Flosse est tombé de son trône
suite aux élections territoriales post-dissolution, le 23 mai.

Cette contorsion constitutionnelle était
sans précédent, même si le président
par intérim du Vanuatu a tenté de faire
de même en mai alors qu’une motion de
censure déposée par l’opposition devait
être examinée.

L’hôte de l’Élysée n’avait déjà rien pu
faire pour son autre roitelet du
Pacifique : Jacques Lafleur s’est fait
détrôner en Nouvelle-Calédonie [1] par le
tir du missile Didier Leroux, un beau-frère de Vincent Bolloré.

[1Selon Mme Tasca, « bien que la Nouvelle-
Calédonie ne soit pas [...] constitutionnellement définie comme telle, elle
est bien également un pays d’outre-mer
 » (Revue française de droit constitutionnel, n° 46, 2001, p. 382).

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