Selon une source crédible à Bujumbura, les enquêteurs de l’ONUB [1] seraient en possession d’une version plus complète et précise du rapport publié le 18 octobre à la suite de leurs investigations. Le Conseil de sécurité s’opposerait à la publication de cette version revue et corrigée – notamment en ce qui concerne le ou les auteurs du massacre, et les éléments susceptibles de le qualifier ou non d’acte de génocide. Une telle rétention de la vérité, quelle qu’elle soit, serait inqualifiable si elle était confirmée. Encore du pain sur la planche... À croire que certains compteraient que, la fatigue gagnant du terrain, les bras se baissent. Qu’ils n’y comptent pas trop, les bras se lassent parfois, mais restent en parfait état de fonctionnement.
Sharon Coutoux
[1] Opération de l’ONU au Burundi qui a participé, avec la MONUC, opération de l’ONU au Congo à l’enquête sur le massacre de plus de 150 Congolais, surtout Banyamulenge, dans le camp de réfugiés de Gatumba le 13 août dernier. Cf. Billets n° 128 et 129, Imbroglio...