Survie

Ceci est à moi

rédigé le 19 novembre 2019 (mis en ligne le 28 janvier 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

La commission mixte franco­malgache
sur les Iles Éparses, revendiquées par Mada­gascar depuis plus de quatre décennies, a
commencé ses travaux le 15 novembre der­nier. Acceptée par Macron pour éviter un re­cours de Madagascar devant une cour de
justice internationale, elle doit en principe
conclure soit à une cogestion soit à une res­titution d’ici juin 2020. Pour l’instant, c’est mal parti, les deux délégations ne s’accor­dant que sur un point à l’issue de la première réunion, selon le communiqué final :
« Les deux délégations ont acté l’existence, à
ce stade, d’un différend sur la question de
souveraineté »
( Jeune Afrique, 19/11). Rap­pelons qu’en préalable à ces discussions, Ma­cron avait cru bon faire escale sur l’île de
Grande Glorieuse, au large de Madagascar, le
23 octobre dernier pour y déclarer : « Ici,
c’est la France, c’est notre fierté, notre ri­chesse
(...) Ce n’est pas une idée creuse. »
« Pourtant si, dire "ceci est à moi", en dépit
de la géographie, de l’histoire et du droit in­ternational, est bel et bien une "idée
creuse", voire une provocation, comme cela
est perçu par les Malgaches »,
commente
l’avocat Philippe Disaine Rakotondramboa­
hova (Le Monde Afrique, 15/11). La question
est en effet tranchée depuis la résolution de
l’ONU du 12 décembre 1979, favorable à Ma­dagascar, mais que la France ne respecte pas.
Mais que vaut le droit international face à
une zone économique exclusive de
640 400 kilomètres carrés présumée riche en
hydrocarbures (cf. Billets n°215, été 2012)...

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 292 - décembre 2019
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