Du 30 mars au 2 juin 2025, une marche solidaire traverse la France et l’Espagne pour faire connaître la situation des prisonniers politiques sahraouis et tenter de se rendre jusqu’à la prison de Kénitra au Maroc, où nombre d’entre eux sont incarcérés. Survie s’associe à cette Marche. Une implication qui vise à dénoncer l’impérialisme français et le soutien diplomatique et commercial que la France apporte au Maroc.
La position prise par le président Macron avec son soutien au régime marocain en reconnaissant la « Marocanité » du Sahara Occidental en octobre 2024 se fait au détriment du droit international. Selon l’ONU, ce territoire reste à décoloniser. Sous l’égide onusienne, un référendum d’autodétermination doit être organisé depuis 1991. La France avec d’autres, en reconnaissant de façon unilatérale la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, en bloque le processus (cf. Billets d’Afrique n°340, mars 2024).
La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) n’est d’ailleurs toujours pas dotée d’un mandat relatif aux droits de l’Homme, contrairement à toutes les autres missions identiques ce qui revient tout simplement à fermer les yeux sur les violations des droits de l’Homme car l’État français utilise son droit de veto.
Les politiques impérialistes menées par l’ État et les entreprises françaises ont permis de signer d’importants contrats et investissement 10 milliards d’euros en octobre 2024 suite à la visite d’Emmanuel Macron auprès du Roi Mohammed VI. Le Maroc reste également un client important pour l’achat d’armes françaises et l’Agence française de développement (AFD) va apporter un soutien important au Maroc à hauteur de 125 millions d’euros. Depuis 30 ans, le Maroc est le premier bénéficiaire des programmes de l’AFD, avec plus de 7 milliards d’euros d’investissement.
La Cour de Justice de l’Union européenne a prononcé l’illégalité de l’exploitation des richesses du Sahara Occidental sans que le peuple sahraoui ait donné son consentement. Après la visite d’Emmanuel Macron, l’AFD est pourtant prête à engager des projets à Dakhla et Laâyoune, les projets consistent à développer la coopération portuaire, l’économie bleue et la sécurité alimentaire dans les deux villes principales du territoire Sahraoui occupé par le Maroc.
9 étapes en France, 9 étapes en Espagne et 2 étapes au Maroc que vous pouvez rejoindre pour participer aux événements proposés.
Au programme : rencontres–débats, projections, ateliers créatifs (fabrication d’objets de communication, atelier d’écriture et de dessins pour les prisonniers politiques…), etc.