Survie

Algérie

Texte mis à jour le 18 mars 2015

Au lendemain de la guerre d’indépendance, le pouvoir se trouve rapidement confisqué par deux entités complémentaires : la Sécurité Militaire (SM, devenue DRS) et une junte d’officiers. Ce binôme contrôle le pays en sous-main pendant trois décennies avant de prendre le pouvoir par la force en 1992, en réaction au succès électoral du Front Islamique du Salut. Pour se donner une légitimité, les généraux appellent au pouvoir
Boudiaf, militant historique de l’indépendance en exil au Maroc, mais le font finalement assassiner lorsqu’il commence à s’attaquer à la corruption. Débute alors une véritable guerre civile, qui fera des dizaines de milliers de victimes.

Pour préserver un système de corruption basé sur les contrats commerciaux (notamment avec la France, alors premier partenaire extérieur), la junte mafieuse reprend les méthodes de guerre insurrectionnelle et instrumentalise des groupes armés, créant même de vrais-faux groupes islamiques armés (GIA) pour continuer à bénéficier de l’aideoccidentale contre le « terrorisme ».

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