Une rencontre-débat à Paris pour faire le point sur les conséquences sanitaires et environnementales de l’extraction d’uranium par Areva et ses filiales au nord du Niger.
Depuis 2002, l’association Aghirin’man ("le bouclier de l’âme" en Tamashek) et la
CRIIRAD [1] réalisent des analyses radiologiques et documentent les problèmes de contamination dans la
région d’Arlit (nord du Niger) causés par les filiales d’Areva qui y extraient
de l’uranium pour nos centrales nucléaires depuis plus de 50 ans (d’abord
via la COGEMA, puis via Areva).
Quinze ans après les premières alertes, huit ans après les déclarations d’Areva en réaction au
scandale, qu’est-ce qui a changé à Arlit ? Hélas, pas grand chose - en
tout cas pas suffisamment. Areva a bien pris des engagements
"volontaires", et même annoncé la création avec des associations d’un
"Observatoire de la Santé" censé faire le bilan sur l’état sanitaire des
travailleurs et anciens travailleurs des mines. Les associations ont
finalement jeté l’éponge, et Areva continue à extraire de l’uranium. Et
la population locale ? elle reste impuissante face à la contamination de
son environnement.
Dans un contexte de démantèlement d’Areva (en quasi-faillite suite à des scandales financiers), et alors que la France a adopté au printemps une loi sur le "devoir de vigilance" des multinationales qui les rend légalement responsables des agissements de leurs filiales à l’étranger [2], et que se négocie à l’ONU un traité contraignant sur les multinationales et les droits humains [3], Survie Paris accueille :
[1] Commission de recherche et d’information Indépendantes sur la radioactivité, voir http://criirad.org/
[2] voir « Loi française relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre : questions fréquemment posées »
[3] Infos et pétition sur le site de l’’Alliance pour le Traité