Survie

L’Auto-partage cherche à se développer à Marseille

Publié le mai 2005 - Survie

Extraits tirés de Novethic, France, mai 2005.

Né en Suisse en 1948, le principe d’auto-partage commence à se développer. En France, plusieurs grandes villes disposent désormais de ce service (...).

L’auto-partage, qui consiste à mettre en commun une flotte de véhicules, a été introduit en France en 1999. Bénéfice environnemental et diminution du trafic en ville : les avantages de l’auto-partage des véhicules sont désormais connus par les utilisateurs, mais également par les pouvoirs publics et les collectivités locales. Il permet en effet de diviser par 15 le nombre d’automobiles nécessaires à une population donnée et, par conséquent, de réduire considérablement le trafic urbain.

(...) Selon les études disponibles, il existe en effet plus de 7 500 voitures dans le centre de Marseille qui ne sont utilisées qu’une fois par semaine ou moins d’une fois par semaine, encombrant les rues au détriment des piétons et des activités qui ont besoin d’accéder au centre (transports en commun, livraisons,...). « ll serait plus social, économique et écologique que ces voitures soient revendues et que leurs propriétaires s’abonnent aux transports en commun et adhérent au système de voitures en libre service qui existe depuis trois ans dans le centre de Marseille », explique Auto-partage, qui propose avec la Régie des transports marseillais une réduction de 400 euros sur les tarifs d’abonnement aux transports en commun et au service de voitures partagées pour les propriétaires acceptant de revendre leur véhicule...

Un « club d’utilisateurs »

(...) Les réservations se font par Internet et les états des lieux sont réalisés par les abonnés eux-mêmes. Une logistique simple, qui repose, selon le responsable d’Auto-partage Yvon Roche, sur le principe du « club ». « Les abonnés sont des personnes motivées qui ont tout intérêt à ce que ce service fonctionne. Nous entretenons des relations suivies avec eux, contrairement à un loueur classique », explique-t-il. Leurs motivations sont à la fois d’ordre pratique (simplification des déplacements au quotidien) et environnementales. « (...) L’intérêt de ce service est de pouvoir faire des trajets courts tout en gardant le véhicule plusieurs heures si nécessaire, et en se décidant peu de temps à l’avance », ajoute-t-il. (...)

A Strasbourg, la même initiative (« Auto’trement ») affiche aujourd’hui 600 abonnés, grâce notamment au soutien des pouvoirs publics qui n’ont pas hésité à faire une campagne publicitaire pour promouvoir l’auto-partage, et qui subventionnent, à hauteur de 30 %, le budget de fonctionnement d’Auto’trement. La mairie de Paris participe elle aussi à ce type de démarche, en incitant les concessionnaires des parkings municipaux à favoriser, au moyen de tarifs préférentiels, l’implantation d’un plus grand nombre de stations pour les véhicules auto-partagés de « Caisse-Commune » (...). Sachant qu’une voiture qui parcourt entre 15 et 20 000 km par an coûte environ 600 euros par mois, et que les problèmes d’embouteillage et de stationnement sont certainement loin d’être résolus, l’auto-partage a probablement un bel avenir devant lui.

Par V. S.

25 mai 2005


L’auto-partage, une solution pour réduire la pollution

(...) L’idée est simple : mettre à disposition un parc de voitures pour plusieurs usagers. "Cette belle idée écologique répond à un réel besoin : 58% des Parisiens ne possèdent pas de voiture et ce chiffre ne cesse d’augmenter."

Sur la base d’une adhésion de 100 euros et d’un abonnement de 12 euros par mois - le prix d’un PV - vous pouvez réserver un véhicule 24h/24 et 7 jours/7. Il vous en coûtera alors, pour une Renault Clio ou Kangoo par exemple, 5 euros de prise en charge, 2,59 euros par heure ou 24,9 euros par jour et 0,35 euro par kilomètre. Ajoutez à cela qu’au-delà de 12 heures de suite, le prix par jour est plafonné, que carburant et assurances sont compris et qu’entre minuit et 7 heures du matin les heures de nuit sont gratuites. Cette solution est moins coûteuse que de posséder sa propre voiture si l’on fait moins de 10 000 kms par an. La réservation, en ligne ou par téléphone, peut se faire jusqu’à une demi-heure avant le départ et, ensuite, muni d’une carte à puce et d’un code secret, on vient récupérer le véhicule choisi. La seule contrainte est de prendre et de déposer la voiture dans l’un des 7 parkings [1] où se trouve Caisse-Commune.

Alternative à la voiture individuelle

Pour Loïc Mignotte, l’auto-partage est l’une des alternatives au véhicule individuel et complète l’usage des transports en commun ou du taxi. "Nous nous inscrivons dans une démarche multi-modale du transport en fonction de l’usage. Il s’agit de développer des comportements écologiques grâce à l’économie. Comme le consommateur paye à l’usage, il est incité à réviser sa consommation de la voiture." (...)

"Nous avons aujourd’hui 1500 adhérents pour 50 véhicules et le taux de disponibilité du parc est de 97%. L’auto-partage est un secteur porteur car les villes sont encombrées et la pression publique de plus en plus forte." (...)

En Europe, notamment en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas, ce sont déjà 200 000 usagers qui ont adopté l’auto-partage.

Par Christophe Brunella
4 mai 2005

[1Les 7 stations parisiennes de Caisse-Commune sont : Anvers, Bastille, Etoile-Champs Elysées, Hôtel de Ville, La Motte-Piquet, Opéra-Meyerbeer et Place d’Italie. Une huitième station devrait ouvrir, à République, en septembre 2005

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